Musique, argent et droit d'auteur...
Vu le nombre d'attaque contre le peer-to-peer/téléchargements illégaux/etc... je me demande ce qu'on aura encore le droit de faire sur internet dans quelques années.
Comme une grosse moule, je copie-colle un article de clubic qui détail de nouveaux emmerdements :
Forte d'une première victoire remportée début juillet contre le fournisseur d'accès à Internet Scarlet, la Sabam exige désormais des opérateurs belges Belgacom et Telenet qu'ils mettent en place des mesures techniques permettant le filtrage des oeuvres musicales de son répertoire sur les réseaux de P2P. Scarlet dispose de six mois pour appliquer cette décision, et s'expose à une astreinte de 2500 euros par jour de retard.
Les FAI refusent que leur incombe la responsabilité des contenus qui circulent sur leurs réseaux. « Comme fournisseur d'accès, notre rôle consiste simplement à transmettre l'information », a déclaré Haroun Fenaux, porte-parole de Belgacom. « Nous ne sommes pas opposés à des solutions techniques mais à la condition sine qua non qu'elles n'entravent pas la vie privée de nos clients ».
On a vraiment l'impression que pour le moment rien ne peut plus arrêter la croisade contre les téléchargements illégaux, et dans un sens c'est bien normal. Mais il y a un grave problème qu'internet à réveler.
C'est vrai qu'on entend assez peu d'artistes se plaindre directement du piratage de leurs oeuvres. Ils gueulent, certes, mais ce n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan de menaces des maisons d'éditions. On sent que le pognon fait tourner cette industrie, et ceux qui ont le plus à perdre du piratage ce sont bien les éditeurs. Je crois qu'on n'imagine même pas les sommes en jeu.
Mais je ne comprends plus qu'elle est la place de l'artiste là-dedans. Je veux dire où se trouve encore la recherche artistique quand tout ce qu'il faut faire c'est essayer de vendre un max ? Une mélodie qui reste dans la tête, des paroles bateaux, une belle gueule... c'est sans doute tout ce qu'il faut aujourd'hui pour passer de l'anonymat au statut d'artiste, et c'est très dérangeant.
Le pire c'est que tous ces chanteurs (et donc à plus forte échelle toutes les maisons d'édition qui ont signés tous ces artistes), déjà ultra-riche, sont ceux qui se plaignent le plus du téléchargement illégal... Cherchez l'erreur.
Pour moi, il devient de toute façon évident qu'il va falloir revoir toutes les notions de droits d'auteurs et consorts. Internet ne permet plus de garantir la propriété intellectuelle dans sa forme actuelle. Autant essayer autre chose je pense, plutôt que de vouloir à tout prix (haha) une situation qui stagne.
Vouloir vivre de son art est justifiable, mais quand la maison d'édition empoche le plus gros des recettes générées par une oeuvre, il est temps de changer le système.
"Et vive le monde libre !"
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire
Abonnement Publier les commentaires [Atom]
<< Accueil