Good people

Ca vous arrive par fois de vous balader dans la rue et de ne rien faire d'autre que de regarder les gens qui passent ? Des petits, des grands, des pressés, des lents.
On dépasse un couple dans une ruelle étroite, on évite le trotoire d'en face avec le groupe de djeunz qui se la racontent entre eux, on observe les regards des personnes.
Il est d'ailleurs assez drôle de remarquer qu'en général les gens essayent de ne pas croiser votre regard, il tourne la tête, font semblant de voir autre chose. Comme si finalement on était gêné. Alors on tente un bonjour par-ci par-là, et le regard fuyant se change en regard intrigué. "Vous êtes bien de notre planète ?"
C'est drôle d'observer ces têtes qu'on ne verra sans doute plus jamais, qu'on ne reconnaîtra plus même 5 minutes après. Ah quoi bon dire bonjour à des inconnus.

Puis quelqu'un vous aborde, souvent pour vous demander l'heure ou vous vendre un truc pour une association d'aide quelquonque. Alors on refuse poliement, dans la mesure de nos possibilités car certains peuvent être très tenaces, même si je commence à avoir mes trucs pour fuir après 30 secondes.

Et voilà, on a briser le peu d'espoir d'une personne qui souhaitait simplement atteindre son quota de peluches vendues. Les aveugles attendront.

Qu'il est bizarre de se balader sans rien avoir à faire. On invente des histoires sur les passants, on se demande "pourquoi va-t-il par là ?", "pourquoi marche-t-il si vite ?". Et on guette, on épie de manière presque indiscrète chaque badaud. On retient chaque geste, chaque phrase, chaque bruit derrière le dos des quidams. Quelle veste étrange, quelle horible chapeau, en short par ce temps ?

Sommes nous juste trop matériel ?

Les gens sont décidemment des êtres bien étranges.

"Ce n'est pas parce que c'est dur que l'on ose pas, mais c'est parce que l'on ose pas que c'est dur"